Voilà donc la pièce éponyme qui relate le destin tragique d’Antigone.
Cette version originale contient avec détails et précisions les caractéristiques précises de la tragédie, la présence du choryphée, les parties chantées, le parodos, l’exodos …
Le texte est plus exigeant que dans la version d’Anouilh et donc moins accessible mais il nous apparaît par conséquent plus fort et plus complet. Les personnages sont entiers. L’intrigue est mieux détaillée tout en étant plus concise. L’affrontement entre Antigone et Créon est moins long, la présence des gardes ou du garde est très succincte et va davantage à l’essentiel. Cette pièce est sans aucun doute plus mature.
Les stasimons sont parfois fastidieux mais leur lecture n’en est pas moins désagréable et nous plonge dans une mise en scène que nous n’avons plus l’habitude de voir. La pièce dans son ensemble est très riche et surtout authentique. L’humour est absent de la pièce de Sophocle que parfois il apparaît chez Anouilh. La fin est quelque peu différente mais reste profondément tragique.
Je ne saurais pas exprimer si une version me plait plus qu’une autre, je dirais que les deux se complètent et apportent chacune un plaisir et un enseignement différent. A découvrir donc.
Dis,on dirait bien que tu es en train de me tenter grave (comme diraient les jeunes dont je ne fais plus partie). Bises e tmerci pour cette chronique.
Merci pour ton commentaire !
Si ces quelques lignes te donnent envie de lire ce livre alors ça me fait plaisir !
Disons que le fait de ne pas avoir lu l’Antigone de Sophocle manque à ma perception globale de celle d’Arnouilh : je le ressens et ce n’est pas un sentiment rationnel, en soi.
Les deux versions se complètent bien je trouve, elles permettent de mieux comprendre l’une puis l’autre.